En Pologne les jmjistes sont rois
C’est le cœur rempli de joie et de souvenirs que nous revenons des Journées mondiales de la jeunesse de Cracovie. Décrire une telle expérience en étant exhaustif mériterait plusieurs Église de Tournai… C’est pourquoi nous nous limiterons à trois aspects de cet évènement mondial.
Commençons par l’accueil réservé par les Polonais. Tous les jeunes Belges peuvent témoigner qu’ils ont été reçus comme des rois dans leurs familles d’accueil, tant à Lublin qu’à Cracovie. Un proverbe polonais dit qu’« un invité à la maison, c’est Dieu à la maison ». En mangeant dans nos familles et en passant du temps avec elles, nous avons vécu une immersion dans une vie différente de celle que nous connaissons. Les plus chanceux communiquaient en anglais ; pour les autres, c’est Google Translate qui servait d’interprète… Quoi qu’il en soit, des nouvelles amitiés sont nées, si bien que certains jeunes ont déjà programmé un retour en Pologne l’année prochaine. Nul doute que les jeunes garderont dans le cœur cette hospitalité et qu’ils ne manqueront pas de se montrer accueillants envers les personnes, même inconnues, qui croiseront leur chemin.
La joie était aussi bel et bien tangible aux JMJ. Saint Jean-Paul II – que nous avons appris à mieux connaître et dont nous avons découvert le message – a dit que la joie des jeunes, que l’on voit jaillir aux JMJ, est l’écho de la joie de Dieu lorsqu’il crée l’être humain. Ces joies, nous en avons eu des échantillons très variés, mais bien souvent, elles étaient liées à la rencontre : retrouvailles des jeunes Belges partis avec d’autres groupes à la matinée des Belges ou par hasard dans la rue, amitiés naissantes avec les Polonais de la paroisse qui nous accueillait, échange de pin’s ou de drapeaux avec des chrétiens du monde entier, temps de prière avec des jeunes du Carmel dans un train bondé et plus en retard que jamais, etc. Nous avons appris à accepter les différents évènements tels qu’ils arrivaient, y cherchant ce qui pouvait être vécu de beau. En adoptant ce point de vue, nous nous sommes contentés et avons tiré profit de chaque moment !
Enfin, ces JMJ furent l’occasion de découvrir l’Église locale et universelle. Quelle surprise pour beaucoup de jeunes de se retrouver dans une église pleine à craquer le dimanche pour la messe ! Et l’étonnement augmente encore quand on découvre qu’il y a en moyenne sept messes tous les dimanches dans chaque paroisse (seulement cinq durant les vacances…). Rencontrer des chrétiens de tous âges dans les églises a certainement fait du bien à nos jeunes Belges, qui se sentent parfois bien seuls à la messe… En côtoyant des jeunes de tous pays, on se rend compte que l’Église, aux si nombreux visages, en est d’autant plus une. Partager un moment d’adoration du Saint-Sacrement à la basilique Sainte-Marie de Cracovie avec un groupe de Taïwanais qui priaient et chantaient en chinois était un beau signe de cette unité et de cette universalité de l’Église. Aux JMJ, les jeunes apprennent aussi à aimer l’Église institutionnelle. En écoutant le pape François et les évêques qui s’adressent directement à eux et se font proches d’eux, ils se rendent compte que l’Église n’est pas si éloignée de leurs attentes et de leurs aspirations. Une jeune du diocèse témoignait à la fin du pèlerinage qu’elle était arrivée avec beaucoup de désaccords par rapport à l’Église et qu’elle avait appris à la comprendre et à l’aimer durant les JMJ.
Tous les jeunes partis aux JMJ pourraient passer des heures à raconter des histoires, des anecdotes, des perles de leur séjour en Pologne. Interrogez-les pour qu’ils ne laissent pas ce trésor enfermé en eux !
Céline Baumet