Une soirée avec Monseigneur Kockerols autour du synode...
Ce mercredi soir, deux évêques étaient « en concurrence » à Mons : le premier, débarquant de Myre et attirant à sa suite de nombreux étudiants, le second venant d’un peu moins loin – Bruxelles – pour parler à une cinquantaine de personnes de son expérience du Synode romain sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel. Monseigneur Jean Kockerols a en effet été envoyé par les évêques de Belgique pour les représenter lors de cette grande assemblée convoquée par le pape. De retour en Belgique, il part en tournée dans les différents diocèses pour partager cette expérience unique.
Après la messe, préparée et animée par les étudiants montois, et un croque-monsieur convivial, Mgr Kockerols a expliqué le fonctionnement d’un Synode des évêques, inventé par Paul VI en 1965 pour aider le pape dans sa mission. Le coup de génie du pape François a été de lancer une consultation du peuple de Dieu précédant l’assemblée des évêques, et donc de donner plus de visibilité à cette démarche ecclésiale.
C’est ainsi qu’en Belgique, 4000 jeunes ont répondu au questionnaire du pape et à celui des évêques belges. Sur cette base, une synthèse a été préparée, puis une synthèse de la synthèse… tout cela pour arriver à quatre pages envoyées à Rome, qui ont aidé à la préparation d’un instrumentum laboris, instrument de travail pour les assemblées. Lors de celles-ci, les évêques avaient un temps de parole de 4 minutes (pas une de plus, au risque de se voir couper le micro ou interrompre par les autres participants) et devaient choisir un point précis de cet instrumentum laboris. En alternance étaient proposés des groupes de travail par langue. C’est la partie sur la vocation (nos 85 s.)qu’a choisie Mgr Kockerols. Il a décidé d’interpeller l’assemblée sur le thème de la vocation comme appel à la vie, sur laquelle se greffe un appel au mariage ou au célibat.
Son témoignage était émaillé d’anecdotes, de petites histoires qui ont permis aux auditeurs de se retrouver avec lui dans cette « boîte de sardines » qu’était l’aula synodale, de prendre conscience que nos réalités locales ne sont pas ce que vivent d’autres évêques, d’autres jeunes au Vietnam ou sur une île du Pacifique qui n’existera plus dans 20 ans à cause du réchauffement climatique, d’expérimenter avec lui cette catholicité de l’Église. Nous attendons maintenant le dernier fruit de ce Synode : l’exhortation apostolique du pape François.
Pour que s’incarne ce synode dans notre Belgique, Monseigneur Kockerols a relevé quelques points qui, selon lui, méritent toute notre attention. Parmi ceux-ci il y a, entre autres : l’écoute des jeunes dans les écoles, l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, le monde numérique, l’accompagnement spirituel des jeunes et la formation des animateurs de jeunes.